Voici quelques affiches créées par moi-même pour les confusions visuelles ou auditives les plus couramment rencontrées chez les élèves.
Elles font partie des « outils migrants » qui vont du regroupement d’adaptation vers la classe de référence de l’élève concerné.
D’ailleurs, si vous êtes plus douée que moi en dessin et vous sentez l’âme créative, n’hésitez pas à m’en proposer de plus réussis que je publierai volontiers !
Les confusions visuelles entre les lettres
Concernant les confusions visuelles, en amont de la création de ces affiches, nous manipulons les lettres scriptes en mousse pour que l’appropriation de la distinction passe par le CORPS, la voie kinesthésique.
Par exemple, pour le ‘b’ et le ‘d’ on touche la « bosse » et on regarde où elle se trouve (sur le bidon ? ou dans le dos ?).
Pour le ‘m’ et le ‘n’, on regarde et on touche (yeux ouverts et yeux fermés) les lettres en mousse, on constate que le ‘m’ a 3 « pattes » et le ‘n’ en a seulement 2 (je préfère faire compter les « pattes » que les « ponts » car leur nombre est invariant, que l’on soit en graphie scripte ou cursive). Ensuite, on se met le ‘n’ sur l’arête du nez et ça tient tout seul ! On se fait la moustache avec le ‘m’ en mousse, puis on essaie de placer le ‘m’ sur l’arête du nez et on voit que la « patte » du milieu gêne … Imparable pour distinguer les deux ! et ils adoooorent !!!
Il peut arriver que je complète ces affiches avec les supers outils de Lutin Bazar pour les confusions visuelles entre les lettres-miroirs. En effet, l’usage des mains est intéressant car, contrairement aux affiches et autres outils, on les a toujours sur soi ! Ca aussi ils adorent et mémorisent très vite !
Les confusions auditives entre les sons
Elles sont plus difficiles à remédier que les confusions visuelles car les enfants concernés n’entendent vraiment pas la différence entre 2 sons phonétiquement proches. Du coup, il faut passer par une autre voie.
Le plus efficace que j’ai trouvé reste pour moi l’observation et le ressenti de ce qui se passe chez son interlocuteur ou soi-même quand on prononce ces sons : sent-on de l’air qui sort de la bouche lorsque l’on met sa main devant ? quelle sensation au niveau de la gorge quand on place sa main autour ? ça souffle par la bouche ou ça vibre dans la gorge ? ou bien selon, ça vibre ou ça explose ? …
Cette technique fonctionne pour les paires : f/v ; ch/j ; p/b ; t/d ; c/g et aide pas mal les enfants.
Pour le cas particulier de la discrimination du [on] et du [an], confusion très courante chez les enfants d’origine étrangère, j’utilise la technique d’observation du positionnement de la bouche lors de la prononciation de ces sons. Quand on prononce le son [on], notre bouche forme un rond qui rappelle la lettre ‘o’ que l’on retrouve dans la transcription écrite, ce qui n’est pas le cas quand on prononce le son [an].
Ces sensations corporelles peuvent ensuite être également reproduites sur des affiches-mémoires.
Pour le travail d’appropriation de ces techniques et d’entrainement, j’utilise beaucoup le super outil « Petits pots phoniques » que l’on peut trouver sur le site français « Hoptoys » : https://www.hoptoys.fr/preparation-a-la-lecture/les-petits-pots-phoniques-p-5091.html