L’importance du vocabulaire

Pourquoi est-ce un indispensable ?

Le bagage lexical (= les connaissances en vocabulaire) varie d’un enfant à l’autre et a des conséquences sur l’apprentissage de la lecture.

En effet, lorsqu’un mot rencontré en lecture est connu à l’oral, il y a chez l’élève mémorisation de la forme écrite (orthographique) et association à la forme orale connue et donc au sens ; cela ne représente donc qu’une seule tâche à accomplir. A contrario, un mot rencontré en lecture qui est inconnu par l’élève à l’oral demandera la même tâche mais aussi, en plus, la mémorisation de la forme orale du mot (sa prononciation) et de son sens ; ce qui prend beaucoup plus de temps et peut donc retarder l’apprentissage de la lecture.

Un meilleur niveau de vocabulaire facilitera donc l’apprentissage de la lecture ; c’est un cercle vertueux : un vocabulaire riche rend l’apprentissage de la lecture facilité donc l’enfant lit plus ce qui engendre la lecture de mot nouveaux, ce qui va encore davantage enrichir son vocabulaire et à terme améliorer sa compréhension.

MAIS on constate de fortes inégalités du niveau de vocabulaire selon le milieu en début d’école maternelle : en effet, les enfants de milieux défavorisés connaissent de 3 à 5 fois moins de mots que les autres et cet écart se creuse au cours des années avec des conséquences majeures sur les apprentissages.

Comment améliorer le niveau de vocabulaire de TOUS les enfants ?

Enseigner explicitement le lexique

La solution réside dans un enseignement explicite du vocabulaire avec des activités dédiées à l’acquisition d’un petit nombre de mots choisis dans un champ lexical spécifique. Cela favorise l’exposition répétée aux mêmes mots, l’utilisation répétée des mots par les élèves, la définition du mot et sa mise en lien avec des mots connus et des expériences vécues.

ATTENTION : pour que cela ait une efficacité optimale, il y a un rythme à respecter : les activités doivent être régulières et intensives et les mots doivent être réutilisés dans d’autres situations et régulièrement révisés.

Pour des apports approfondis sur cette question de l’enseignement du vocabuliare à la maternelle, se référer à l’excellent guide du MEN :

https://eduscol.education.fr/document/299/download

Porter les efforts sur les élèves les plus faibles

Il faut également s’assurer d’adapter ces activités aux besoins spécifiques des enfants initialement plus faibles :

  • en multipliant les expositions aux mêmes mots et aux mêmes textes
  • en proposant un ancrage concret permettant la mémorisation : illustrations, gestes, pointage, mime, situations réelles…
  • en encourageant et en valorisant
  • en privilégiant les activités en petits groupes de 3 à 5 enfants pour favoriser un maximum d’interactions langagières.

Enfin, afin de favoriser le transfert des connaissances des mots appris aux mots nouveaux, les activités à privilégier sont la catégorisation ainsi que l’enseignement des techniques d’inférence du sens du mot en contexte.