Des exemples d’objectifs d’aide
Attitude et comportement
- s’investir dans l’apprentissage
- savoir coopérer
- agir de façon autonome
- contrôler son impulsivité
- prendre conscience et/ou accepter sa difficulté
- parvenir à mener une tâche à son terme
Compétences transversales
- maitriser les éléments qui permettent le repérage spatio-temporel
- faire preuve de flexibilité mentale
- savoir traiter les informations
- savoir prendre des indices dans un document
- savoir faire des analogies
- parvenir à mener une stratégie de recherche et de résolution : hiérarchiser, anticiper et planifier
- pouvoir construire une stratégie de recherche avec vérification
Compétences dans le domaine de la langue
- acquérir un niveau de maitrise de langue suffisant (lexique et syntaxe)
- se familiariser avec l’écrit
- avoir une représentation des fonctions de la lecture, de l’écriture et de ses procédures d’apprentissage
- segmenter la chaine orale ou écrite en mots
- mémoriser un corpus de mots courants (comment mémoriser, restituer)
- distinguer le nom de la lettre de son phonème
- mémoriser les correspondances graphophonologiques
- acquérir des méthodes permettant de distinguer les phonèmes proches
- acquérir des méthodes visant le traitement séquentiel du mot
- produire une phrase de quelques mots sans aide, correctement segmentée et phonétiquement correcte
Compétences dans le domaine des mathématiques
- maitriser la chaine numérique orale et écrite (valeur ordinale)
- maitriser le nombre dans sa représentation cardinale
- acquérir une image mentale du nombre
- imaginer ou appliquer des procédures de calcul mental
- maitriser les techniques opératoires
- savoir développer une stratégie de résolution d’un problème simple, d’une consigne, d’une opération
- savoir développer une stratégie de résolution d’un problème complexe : opérations successives
Analyse d’une séance une situation d’apprentissage
L’activité proposée est-elle une situation d’apprentissage ?
Une situation d’apprentissage s’organise à partir de l’activité des enfants en interaction face à un contenu.
Au cours de la séance, le processus de co-construction entre pairs permet l’expression, la confrontation des points de vue et donc le conflit socio-cognitif, le partage et l’intériorisation des avancées. C’est comme cela que la connaissance se structure.
Les élèves sont-ils acteurs de leurs apprentissages ?
Les questions posées dans la situation d’apprentissage doivent correspondre à la zone proximale de développement (ZPD) de l’élève, c’est-à-dire ce qu’il ne connait pas tout à fait ou ce qu’il ne connait pas encore mais qui est à sa portée.
Le mode de communication établi dans le groupe doit donc permettre l’expression du point de vue, son écoute, sa prise en compte, la confrontation, l’explication et l’argumentation.
L’enseignant est-il médiateur ?
L’enseignant doit adopter une position différente : celle de médiateur. Il n’occupe plus la position haute de celui qui explique et qui valide.
Il organise la situation de sorte que les élèves expriment leurs représentations. Lors de ces échanges, il doit éviter de valider prématurément les propositions de façon à permettre l’expression et la confrontation des points de vue. Pour cela, il questionne, demande des explications des argumentations.
Encore d’autres questions à se poser :
La première chose à analyser reste l’adéquation et les écarts entre l’objectif visé en amont et la réalisation au cours de la séance : EST-CE QUE L’OBJECTIF D’¨APPRENTISSAGE EST ATTEINT ?
Puis se pencher sur la DIFFÉRENCIATION et l’ADAPTATION à l’intérieur du groupe. Différencier pour permettre à TOUS les élèves de progresser vers l’objectif. Adapter c’est tenir compte des profils cognitifs et comportementaux particuliers des élèves : adaptations spécifiques portant sur le matériel et les supports de travail, les actions à réaliser et les consignes, les procédures et les démarches, l’étayage/l’intervention/la régulation, la quantité, la durée, l’espace, … (pour plus d’informations sur les notions de différenciation et d’adaptation c’est ICI).
Ensuite, s’interroger sur l’existence d’un CONFLIT COGNITIF chez chaque élève (en accord avec sa Zone Proximale de Développement personnelle) et d’un CONFLIT SOCIO-COGNITIF entre les élèves.
Aussi le versant MÉTACOGNITION (connaissance de la connaissance, regard sur soi en train de faire) très important dans l’enseignement spécialisé : faire verbaliser et expliciter les processus cognitifs est fondamental pour que l’élève puisse conscientiser et analyser ces processus, pour ensuite travailler selon son propre schéma cognitif et agir sur celui-ci, par le biais de développement de stratégies, l’acquisition de méthodes …
Enfin, terminer par l’aspect de la formalisation en terme d’ÉVALUATION FORMATIVE en fin de séance.
En plus de tout cela, une bonne séance est une séance dans laquelle l’adulte a été un médiateur dans la gestion des interactions, la régulation de l’activité des élèves et l’institutionnalisation ; c’est-à-dire finalement peu visible !
Pour aller plus loin : un résumé de 2 articles parus dans une revue de l’INSHEA en 2014