Le constat d’une dégradation sur ce plan visible partout m’a emmenée à ouvrir cette nouvelle section.
Je remercie Anne Bonneil et Clara Meunier, psychomotriciennes au CMPEA, d’avoir écrit pendant la pandémie cet ouvrage qui regorge d’idées faciles à mettre en oeuvre dans notre quotidien pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête !
Collègues enseignants, parents, … j’espère que vous trouverez des clés pour vous sentir mieux vous aussi au quotidien.
PRENDRE CONSCIENCE
Le chemin vers le bien-être
Se poser la question : « Comment puis-je aller mieux ? » : une idée toute simple pour mieux se connaître et faire émerger des solutions qui vont nous permettre d’aller mieux.
Tracer sur une feuille son chemin vers le mieux-être c’est nous aider à le conscientiser. Sur ce dessin, la flèche symbolise le chemin à parcourir. Demandons-nous ce qui nous fait du bien. Pour nous aider, nous pourrons procéder par catégories : activités sportives/culturelles/manuelles/sociales et humanitaires … Inscrivons tout cela au-dessus de la flèche et chaque activité que nous arriverons à réaliser sera un pas de plus vers le bien-être !
Le pot à bons souvenirs
Nous vivons chaque semaine de nombreux bons moments qui peuvent nous paraître anodins et que nous avons tendance à moins bien identifier et garder en mémoire que les moins bons…
L’idée du pot à bons souvenirs est d’entraîner notre cerveau à porter attention à tous les bons moments que nous vivons au quotidien. Pour cela, il suffit d’écrire chaque semaine sur des bouts de papier (qu’on peut choisir de différentes couleurs pour + de fun !), le ou les bons moments que nous avons passés et de les glisser ensuite dans un pot. On prendra soin de bien choisir le moment de la semaine et de le ritualiser : un moment calme avec un peu de temps devant soi. Ainsi, à chaque fois que l’on en ressentira le besoin, on pourra ouvrir notre pot à bons souvenirs et en lire certains afin de nous remémorer que notre vie est remplie de jolis moments. On peut également réaliser cet exercice en famille.
Le bocal pour redéfinir ses priorités
Regarder cette vidéo et s’en inspirer : https://www.youtube.com/watch?v=teIXuu-LHz0
Réaliser l’exercice du bocal pour soi-même :
-définir ce qui pourrait correspondre aux balles de golf : les choses indispensables à son bonheur (3 peuvent suffire)
-chercher ensuite quels seraient nos graviers : les choses importantes mais pas essentielles
-puis penser à ce qui correspond au sable : les petites choses du quotidien.
Une fois l’exercice réalisé, faisons en sorte de remettre au centre de sa vie les choses essentielles à son bonheur !
Comparaison « Satisfaction VS énergie »
On mobilise de l’énergie pour toutes les actions de notre vie. Une fois finalisées, celles-ci nous apportent + ou – de satisfaction. Prenons le temps de nous interroger sur le niveau de satisfaction que nous apportent nos actions car, pour maintenir un bon équilibre psychique, il est primordial que notre dépense énergétique soit récompensée par un minimum de satisfaction. Si cela n’est pas le cas, cela peut générer de la frustration et impacter notre bien-être mental et nos interactions.
Dessiner 2 cercles sur une feuille. Le premier représente l’énergie dépensée et le second la satisfaction apportée. Inscrire à l’intérieur les actions en délimitant dans le 1er cercle une part + ou – grande représentant l’énergie dépensée pour les réaliser chacune. Puis dans le second cercle, délimiter des parts qui représenteront la satisfaction apportée par la réalisation de chacune de ces actions.
L’intérêt de cette activité est d’avoir une vision globale de la gestion énergie consacrée VS épanouissement apporté par chacune des actions de notre quotidien. Observons les 2 cercles et comparons l’énergie de chaque action avec la satisfaction apportée puis faire un état des lieux : « telle activité (ex : ma chorale du lundi soir) me demande 30% d’énergie pour 70% de satisfaction donc l’impact sur ma vie est positif » ; « en revanche telle tâche (ex : préparer un repas pour ma belle-famille) me demande 80% d’énergie pour 20% de satisfaction donc l’impact sur ma vie est négatif« .
Il s’agit ensuite de rééquilibrer les choses en trouvant des solutions (ex : changer de formule pour se retrouver, se faire aider pour la réalisation du repas …) pour que la satisfaction de chaque action soit au moins égale à l’énergie dépensée.
APPRENDRE A SE CONNAITRE ET A S’AIMER
Mieux connaître mes besoins
Mieux se connaître permet d’être dans le respect de soi et d’aller sereinement vers les projets, les activités, les personnes qui nous correspondent. Pour s’aider, on peut s’appuyer sur la pyramide des besoins qui va servir de support de réflexion :
On part de la base de la pyramide et on remonte au fur et à mesure vers le sommet.
Mes besoins physiologiques (faim, soif, respiration, sommeil …) : est-ce que je sais les identifier et les respecter ? si l’un n’est pas assouvi, est-ce que cela impacte mes émotions, mes interactions ?
Mon besoin de sécurité (santé, environnement) : est-ce que ce besoin est comblé dans mon environnement ? est-ce que je prends soin de moi ? suis-je serein dans mon quotidien ?
Mes besoins sociaux (appartenance, communication) : suis-je entouré et épanoui dans ma vie affective et sociale ? ai-je des personnes-ressources autour de moi qui m’entourent et m’écoutent ?
Mon besoin d’estime (confiance en soi, respect des autres) : ai-je confiance en moi face à des expériences nouvelles ? suis-je respecté par mon entourage ?
Mon besoin d’accomplissement (intellect, créativité) : ai-je des projets qui me portent et me valorisent ?
L’idée est d’y repérer nos insatisfactions et d’essayer d’arranger les choses (ex : je prends le temps d’une vraie pause repas à midi, je m’inscris à des activités associatives, je me fixe des objectifs plus modestes et plus réalisables …)
Se montrer bienveillant avec soi-même
A chaque fois que je pense quelque chose de négatif sur moi-même, j’essaie de transformer cette pensée en pensée positive. Ex : « j’ai été trop lent pour effectuer ce travail » deviendra « j’ai pris le temps dont j’avais besoin pour faire mon travail consciencieusement » ou bien « j’ai râté mon examen car je suis trop nul » se tranformera en « je vais réfléchir à ce qui n’a pas fonctionné pour faire mieux la prochaine fois » ou « je vais réfléchir à un nouveau projet qui me correspondra mieux« . A force de faire cet exercice, notre cerveau va en prendre l’habitude et on le fera alors automatiquement sans s’en rendre compte.
Le petit carnet qui fait du bien
Nous avons tendance à nous focaliser sur nos défauts or chacun de nous a de nombreuses qualités que l’on ignore soi-même parfois. Si nous avons du mal à identifier nous-même nos propres qualités, nous pouvons essayer au quotidien d’entendre les compliments que l’on reçoit de notre entourage même ceux qui nous semblent anodins comme « ce repas est très bon« . Consigner ces compliments permet d’en garder une trace et de s’y référer quand on en ressentira le besoin (dans des moments de dévalorisation par exemple). On peut également consigner dans ce carnet nos petites réussites du quotidien.
Le blason de l’estime de soi
Pour nous aider à identifier qui nous sommes et chercher les choses positives qui nous caractérisent afin d’améliorer l’estime que nous avons de nous-mêmes.
Pour cela, il va falloir noter plusieurs choses personnelles sur ce blason :
-sa devise : citation, phrase de chanson, proverbe… qui illustre qui nous sommes
-3 qualités que l’on a
-3 choses dont nous sommes fiers
-3 choses que l’on sait bien faire
-1 compliment sincère que l’on s’auto-adresse
Le jeu « La spirale du bonheur » de ScholaVie :
Pour apprendre à voir le positif !